Tableau forestier

Publié le par Chloé Dudouyt

Tableau forestier

L'air est humide et pourtant, il n'y a pas de vent
Car le feuillage bloque les rayons de soleil arrivant.
Les arbres sont tous différents, comme dans une utopie.

On peut voir une présence animale mais elle ne fait pas de bruit.

La lumière semble provenir des plantes :

Elle est mystérieuse, douce, magique et étincelante.

Passe la petite queue et blanche en vue lapin,
Suivie du majestueux bon du renard entre deux pins,

Vient la soyeuse course de l'écureuil
Laissant tomber une noisette de feuille en feuille.

Tout arbre loge nombre de nids.

Chaque oisillon prend ses premières leçons de vol,

Tandis que les frères et sœurs qui regardent rigolent.

Le sommet étant invisible d'en bas, on croit que jamais l'arbre ne finit.

Le sol est recouvert d'une mousse épaisse et moelleuse à souhait,

C'est comme si la Nature elle-même y dormait.

Pourtant, pas invincible, qui perce cette couche de mousse ?

Ce sont des débuts de vie, de futurs centenaires, de petites pousses !

Il passe, dans cette forêt, de colorés papillons

Qui viennent butiner chaque fleur, chaque bourgeon.

Il n'y a aucune feuille morte sur le sol doré,

Elles sont remplacées par des pétales de fleurs colorées.

Perchés sur des branches, on croit pouvoir les cueillir, ces fruits incroyables

Mais on se trompe, car ils sont inatteignables.

Sur un arbuste – ambroisie ou sureau mortel ? –

Poussent des baies foncées comme le nocturne ciel.

Peut-être trouverait-on, en suivant les feux-follets,

Des maisons de sucre, de chocolat et de lait.

Un grand oiseau majestueux, de sombre couleur.

Se pose sur une grande branche, faisant tomber une fleur.

La demoiselle pétale, en tombant sur le sol de verdure,

Lâche toutes ses graines au vent pour que, dans le futur,

Vive une autre fleur et qu'elle n'endure

Pas cette voluptueuse mais mortelle aventure.

Publié dans Monde vu du ciel

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